Coopérative de cacao bio à Sao Tomé
6 mars 2014 | Catégorie : Plantations
La CECAB /STP (Cooperative de Exportação de Cacau Biologico de São Tomé e Principe) est souvent citée comme un exemple de développement coopératif, devenu autonome financièrement. Elle est un modèle de partenariat avec un chocolatier.
Le siège de la coopérative est situé à Monte Forte. En janvier 2014 nous y avons rencontré son président, Auréliano Pires. La CECAB regroupe 36 associations, avec un total de 2051 membres. La coopérative dispose d’une quinzaine de techniciens, en charge notamment de deux fonctions majeures pour une filière biologique : le contrôle qualité et la traçabilité sont Chaque association dispose de son unité de fermentation et de son séchoir, les installations de Monte Forte servant à traiter les pics de production. La coopérative dispose également de 12 pépinières (50 000 plants greffés). 5 à 10 parcelles sont sélectionnées par association ; 20 cacaoyers sont sélectionnés dans chaque parcelle pour clonage (criollo, bon rendement avec au moins 80 cabosses par arbre).
Toute la production de cacao est destinée à Kaoka, qui fut moteur dans la mise en place de la CECAB et continue son assistance technique depuis 2005. La qualité du cacao bio-éthiquable et la traçabilité de la production permettent d’offrir un meilleur prix aux producteurs. 10 000 – 12 000 dobras le kg de cacao gomme, à l’écabossage, suivi d’un paiement complémentaire d’environ 30 000 dobras une fois le cacao marchand réceptiionné par Kaoka (1 euro = 24 500 dobras). Ceci est considéré comme un bon prix par les producteurs, mais le problème majeur est celui d’un très faible rendement : 720 tonnes de cacao marchand ont été produites en 2013 (800 sont espérés cette année, sur un peu plus de 2000 tonnes pour tout Sao Tomé). Cette production est suffisante pour assurer l’autonomie financière de la CECAB, mais elle provient de…4500 ha ! Des rendements de 140 kg/ha sont courants : plantation très vieille, manque d’argent pour payer les techniciens formés à la taille des arbres, apparition de sécheresse…Même si Sao Tomé ne souffre pas de maladies importantes, la productivité y est extrêmement faible.
Quel est ainsi le revenu pour un membre de la coopérative, sachant qu’il dispose de 1, 2, 3, exceptionnellement 5 ha ? La hausse de la productivité est un défi majeur à relever pour l’avenir de la filière. Il est à espérer que la régénération de parcelles, l’adoption effective des nouvelles pratiques culturales dans le respect du cahier des charges, une future labellisation d’indication géographique protégée permettront d’entretenir la motivation des planteurs.
philippe vaucher
1 janvier 2015
bonjour,
j’ai beaucoup aimé votre blog. mais je n’ai pas trouvé le moyen de recevoir les actualisations ou d’y être abonné. je suis un producteur de cacao à Ilhéus, Brésil.
Meilleures salutations,
philippe
Gabriel
1 janvier 2015
Merci beaucoup. Je n’écris malheureusement pas encore assez, étant pris par d’autres activités. Les actualisations sont signalées sur la page Facebook d’eCacaoS. Mais le plus simple: je ne manquerais pas de vous envoyer à chaque fois un email, si vous le voulez.
Mes meilleurs vœux pour l’année 2015
Gabriel